A l’ère du Covid-19, le plastique à usage unique semble s’être réintroduit en masse dans notre quotidien. Les mégots et les canettes qui jonchaient les rues ont été remplacés par des masques et des gants en latex. Même les contenants alimentaires se retrouvent jetés par terre après seulement une utilisation. Ce constat désolant révolte les ONG, qui avaient réussi à faire émerger une conscience, auprès du public et des politiques, sur les effets délétères du jetable sur l’environnement.

Photo : LeParisien.fr
Le 26 mai 2020, sur France Inter, dans l’émission animée par Mathieu Vidard, on parlait même d’un « retour en arrière ». En radio conférence, Laura Chatel, responsable du plaidoyer de ZeroWaste France, était présente pour répondre aux inquiétudes des auditeurs. Avec la crise sanitaire, les consommateurs sont revenus à leurs mauvaises habitudes.
Greenwashing en hausse
Les industriels de la plasturgie profitent de ce climat d’insécurité sanitaire. Ils se ventent même des « bienfaits » du plastique à usage unique, notamment sur son rôle de barrière protectrice.
La crise sanitaire a incité les restaurants à s’adapter rapidement en proposant des plats à emporter. Cependant la plupart d’entre eux choisissent des emballages à usage unique, sans penser à leur impact environnemental. Tout est fait pour rassurer les consommateurs. Du côté des supermarchés, les produits sont suremballés, les entreprises reviennent à commercialiser des produits que l’on croyait en voie de disparition (bouteille d’eau en PET). Toutes les batailles contre les déchets dans la restauration semblent lointaines.
Un système sanitaire polluant
Selon Laura Chatel, « La crise révèle les vulnérabilités d’un système sanitaire qui reposerait sur le tout jetable ». Les emballages plastiques jetables rassurent mais ne sont pas sans risques. D’abord pour la planète, mais aussi pour la santé. Le témoignage de Pierre est éloquent. Travaillant dans le milieu médical, il tient à alerter les particuliers sur leur mauvaise utilisation des gants en latex. Ils peuvent donner une fausse impression de sécurité. En effet, après avoir touché une diversité d’objet, les gants se retrouvent parfois en contact avec notre visage, et peuvent devenir dans ce cas contagieux. On note que mettre du gel hydroalcoolique sur des gants les rendent poreux au virus. Il est donc préférable d’en appliquer sur des mains nues.

Photo : Shutterstock
Les gestes simples à adopter
L’usage de contenants réutilisables apparaît comme une solution aux emballages plastiques jetables. Le risque de contamination est moindre puisqu’il reste entre les mains de son propriétaire. Le marché des contenants écologiques se développe et offre la possibilité aux consommateurs de choisir le zéro déchet.
L’adopter c’est encourager une nouvelle manière de consommer responsable !
Envie d’en savoir plus ?
Plus d’articles
PLA : idée du siècle ou greenwashing ?
L’essor du plastique à usage unique débute au cours des années 1950. Ses avantages étaient mis en avant ; légèreté, flexibilité, il y avait de quoi séduire ! 70 ans après, nombreux sont à tirer la sonnette d’alarme sur son usage excessif et désastreux pour la planète....
Vie, mort et résurrection (alléluia !) de la consigne
Disparus dans les années 90, les emballages consignés sont aujourd’hui de retour. Où étaient-ils passés ? Voici l’histoire de la consigne.RECONCIL n’a pas créé le concept de consigne des emballages alimentaires – loin de là. Car d’après Wikipédia, la consigne aurait...
Devenir traiteur zéro déchet : retours d’expériences !
Être un traiteur zéro déchet et fonctionner avec des contenants réutilisables : trop compliqué ? Oui et non : ça amène des contraintes qu'on n'a pas dans le jetable, d'accord, mais elles sont vite évacuées si on s'entoure des bonnes personnes et qu'on trouve la bonne...